Point de départ du délai de prescription de l’action en contestation d’un licenciement

Dans cet arrêt récent du 21 mai 2025, la Cour de cassation vient rappeler les règles de prescription de l’action en contestation d’un licenciement. S’il s’agit uniquement de confirmer une position constante, cette piqure de rappel n’est pas sans importance !
12 mois pour contester son licenciement

A partir de quand court le délai?

Dans cet arrêt, Monsieur K., chauffeur-livreur, a été embauché en avril 2012. Le 9 août 2019, son employeur lui notifie un licenciement pour faute grave, par lettre recommandée avec accusé de réception.


Le salarié se rapproche d’un avocat licenciement pour faute grave et saisit  le conseil de prud’hommes le 10 août 2020, soit un an et un jour après la date figurant sur la lettre d’envoi.


La cour d’appel de Saint-Denis déclare l’action irrecevable pour prescription, au motif que le délai d’un an prévu à l’article L. 1471-1 du Code du travail courait à compter de la date d’expédition (9 août 2019), ce qui rendait l’action tardive.

délai de prescription licenciement

Cet arrêt est cassé par la Cour de cassation, laquelle rappelle que : 

  • L’article L.1471-1 du Code du travail dispose que : « Toute action portant sur la rupture du contrat de travail se prescrit par douze mois à compter de la notification de la rupture. »
  • Conformément aux articles 2228 et 2229 du Code civil, le point de départ du délai de prescription est le lendemain du jour où la notification a été effectuée

Ainsi, le point de départ du délai de la prescription annale est le lendemain du jour de réception de la lettre de licenciement.

Cela signifie que si le salarié reçoit la lettre le 10 août 2019, le délai commence à courir le 11 août 2019 et expire le 10 août 2020 à 24 h.

En l’espèce, le salarié était donc encore dans le délai pour saisir le Conseil de prud’hommes de sa demande de contestation de son licenciement ! 

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